Galerie virtuelle de Alain Bouthier
Photo présentation

A l'acrylique et en technique mixte, il travaille sur les traces que laisse le temps qui passe. Quel sens reste-t-il dans les traces de l'Histoire, dans celles de sa propre histoire? Il traque le présent, ses liens avec le passé et ce qu'il peut advenir. Erosions, superpositions, associations ouvrent les sens, et le regard.
Au début de la vie est le cri. La vie est un cri qu’on écrit jusqu‘au silence. Sur la toile il écrit et il crit la dureté du bonheur d’être en vie.

Il se couvre de peintures et part sur le sentier de la guerre aux faux désirs qui sont là juste pour nous endormir. "La peinture c’est pour aider à être vivant tout le temps…à aimer vraiment".

L’utilisation de la photographie correspond à la volonté d’ancrer sa peinture dans les objets du réel. Ce sont ces objets du réel qu’il retravaille, qu’il recompose, qu’il remet en scène avant (montage graphique) et/ou après (peinture, collage) leur transfert sur la toile.

Il opère cette transfiguration du réel sur sa toile comme nous l’opérons sans cesse individuellement ou collectivement. Il est à la recherche de nos oscillations entre le Réel, l’Imaginaire et le Symbolique, avec l’ambition de mettre le spectateur devant la toile, et qu’il y reconnaisse un autre lui-même et s’en émeuve. Comme le temps nous met face à nos désirs avec le seul bagage de nos expériences passées.

Il raconte des histoires posées sur le temps, en équilibre entre l’avant et l’après.

L’enfant qui naît est un arbre du possible, aux innombrables branches. Combien de branches lui reste-t-il, combien de ses branches sont mortes à force de toujours prendre les mêmes chemins de l'expérience et de la connaissance ?

Profitons nous des carrefours que la vie nous offre, même douloureux, pour renaître plus présent, plus apaisé ?

Nos désirs sont-ils nos désirs ou des icônes que nous fabriquons et consommons ensemble pour apaiser nos peurs ?

Et si la force nous vient pour nous ouvrir au monde sommes nous toujours sur le chemin d’y parvenir, où sommes nous déjà sur le chemin du renoncement ?